• LA DANSE DU SOLEIL

     

     

    "Ici je suis,
    Regardez-moi,
    Je suis le soleil,
    Regardez-moi"

    (Chant Lakota de salutation au soleil levant)

    WIWANYANK WACHIPI

     

    La danse du Soleil est le rite majeur de la spiritualité des Indiens des Plaines. L'été, elle donne lieu aux grands rassemblements intertribaux.

    Quatre jours durant, les participants s'imposent un jeûne complet et dansent du lever au coucher du soleil, toujours face à l'astre. Le dernier jour, ils se font percer la poitrine par un crochet situé à l'extrémité d'une corde, elle-même amarrée à l'Arbre de vie, un peuplier dressé au centre de l'aire de danse.

    Ou bien, percés dans le dos, les danseurs tirent derrière eux des crânes de bisons et dansent jusqu'à ce que leurs chairs se déchirent, les libérant de leurs entraves.

     

    Le wiwanyank wachipi est une transe rituelle qui exalte le désir de rendre grâce au Créateur en lui offrant un peu de soi, un peu de son enveloppe charnelle. Charge symbolique supplémentaire, c'est l'occasion pour les hommes de s'infliger des souffrances qui les rapprochent des femmes, amenées, elles, à connaître naturellement les douleurs de l'enfantement.

     

     


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  • LA PIPE SACREE

     

    CANNUNPA WAKAN

     

    Chez les populations Sioux, la pipe est l'objet sacré par excellence. Elle est sacrée car la fumée qui s'en échappe constitue le moyen dont l'Amérindien dispose pour communiquer avec le Grand Esprit. Elle intervenait dans toutes les cérémonies fondamentales de la tribu. La fumée de la pipe monte très haut vers le Grand Esprit, en emportant avec elle les messages et les prières de tout le peuple.Symbole de l'unité et de l'harmonie, le calumet, ou Pipe Sacrée, est commun à de nombreuses tribus des États-Unis et du Canada.

    La tige creuse de la pipe représente le corps de l'homme ; le fourneau, son âme ; et la partie concave à l'intérieur du fourneau, son coeur. Le matériau le plus employé pour modeler le fourneau de la pipe est l'argile, tandis que le bois d'aulne sert à fabriquer le tuyau. On remplit généralement la Pipe Sacrée d'écorce de saule rouge et de tabac.

     

    En langue lakota, la pipe sacrée s'appelle Cannunpa Wakan et constitue le principal instrument de prière de l'Indien des Grandes Plaines.La cérémonie de la pipe est en effet surtout un rite sacré, qui met l'homme en contact direct - par la contemplation et la relation du cercle des fumeurs - avec le Grand Esprit.

    En ce sens, la cérémonie de la pipe sacrée est également celle de la paix : elle scelle la paix entre les peuples qui concluent un accord, mais représente avant tout la paix que l'homme recouvre par son équilibre avec la nature entière et l'ordre des choses, manifestation du Mystère de Wakan Tanka.

    La cérémonie débute par la purification de la pipe. Une tresse d'herbe aromatique (Hierochloe odorata), que les Indiens désignent sous le terme de sweetgrassi (herbe douce) et considèrent comme sacrée, est brûlée, et la fumée qu'elle dégage a un pouvoir purificateur.

    On fait circuler la pipe en rond, en commençant par la personne qui se trouve à la gauche de celui qui fume, pour reproduire ainsi le sens de la marche du soleil. Quand tout le monde l'a fumée, le tuyau doit toujours être dirigé vers la paroi du tipi, car ce dernier figure l'univers.

    Lorsque la Pipe Sacrée s'orne de quatre plumes d'aigle, celles-ci symbolisent le Grand Esprit. Quatre plumes d'un autre type attachées au calumet représentent pour leur part les Quatre Directions.

    Les Lakotas conservent encore aujourd'hui la pipe sacrée originelle, celle dont la femme-bison leur fit don. Elle se trouve actuellement chez un descendant du premier gardien du calumet, avrol looking horse.

     

     

    Arvol Looking Horse

    Jusque dans les années soixante-dix, au moment où les cérémonies sacrées des Natifs d'Amérique sont redevenues légales et sont donc sorties de la clandestinité, la Pipe Sacrée originelle n'avait jamais été montrée au public.

    La pipe est ensuite offerte aux Quatre Directions : tout d'abord à l'Est, puis au Nord, au Sud et enfin à l'Ouest.L'assistance commence donc à fumer la Pipe Sacrée et à la passer à la ronde. Quand quelqu'un parle et fume la Pipe Sacrée, il ne peut dire que la vérité, sous peine de voir s'abattre sur lui des malheurs infinis. Lorsqu'il parle, tout le monde l'écoute en lui prêtant une attention maximum et sans l'interrompre.

    Quand on fume Channonpa, au lieu de parler on peut "envoyer des voix " aux personnes chères, à la Terre Mère, au Ciel, aux animaux, aux Quatre Directions, aux Esprits, à Wakan Tanka, mais aussi aux ennemis ou à ceux avec lesquels une amitié ou un amour s'est rompu. Tous écoutent les voix, et non les paroles.


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  • Gall (Sioux Hunkpapa)

     

    Le chef Gall est l'un des leaders les plus agressifs de la Nation Sioux Hunkpapa. Il se fit une réputation de guerrier très tôt dans sa carrière. Il fut l'un des proches de Sitting Bull, son principal soutien. Il défendait vigoureusement les droits de son peuple sur les plaines des buffles et croyait pouvoir faire respecter les accords passés avec le gouvernement.

    Pendant l'hiver 1865-1866, il reçut un coup de baïonnette et fut laissé pour mort. Mais il survécut et pendant 10 ans, il tua un grands nombre de soldats.

    Quand le Traité de 1868 fut bafoué, il rejoignit Sitting Bull pour défendre leurs territoires, et s'enfuit avec lui au Canada après la bataille de Custer. Ils pensaient être entendus par le gouvernement canadien, et furent très déçus de devoir rentrer sur le territoire américain.

    Finalement, Gall se présenta à Fort Peck, au Montana, en 1881, suivi par la moitié du groupe Hunkpapa, où il fut bientôt rejoint par Sitting Bull. Malgré le fait que Gall avait reçu l'assurance qu'il n'y aurait pas de représailles sur son peuple, il sut rapidement que beaucoup d'indiens furent attaqués.

    Dès le printemps, le chef Gall et son peuple furent considérés comme prisonniers de guerre, et transférés à l'agence de Standing Rock où il mourut.

     


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  • SPOTTED TAIL

    SINTE GLESKA  

    Spotted Tail ("Queue Tachetée" en Francais), fut d'abord appelé "Jumping Buffalo" dans sa jeunesse et recu son dernier nom lorsque des trappeurs lui donnèrent des queues de ratons laveurs

    Membre de la bande des Brule, Spotted tail n'était pas chef par hérédité, mais recu ce titre grace à son habileté et son honêteté

    Il gagna sa première femme lors d'un duel au couteau, se distingua lors des batailles contre les Pawnees et lors de ses attaques de trains régulières.

    Il impressionna les militaires américains lorsqu'il se rendit à fort laramie avec deux autres guerriers accusés de meurtre pour se rendre. Emprisonné pour un temps, il apprit à lire et écrire l'anglais.

    Il s'impliqua dans les négociations sur les droits des minéraux dans les Black Hills et devint chef des Brule et des Oglala après la destitution de Red cloud

     

    Il fut tué par Crow Dog le 5 aout 1881.

    Il est enterré au cimetière de Rosebud, just au nord de la réserve rosebud, Dakota du Nord

    http://www.legendsofamerica.com/photos-nativeamerican/Spotted%20Tail-500.jpg

     


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  • Sitting bull

    "Regardez mes frères, le printemps est venu,
    la terre a recu les baisers du soleil,
    et nous verrons bientôt les fruits de cet amour"

    (Sitting Bull, Sioux Hunkpapa)

    TATANKA LYOTANKA

    http://digilander.libero.it/Bologna16/indian-faces/sitting-bull-hunkpapa-sioux.jpg


    Héro et martyr de la résistance amérindienne, ce grand chef Sioux Hunkpapa, vainqueur à Little Big Horn, incarna le courage et la fierté légendaire des cavaliers des Plaines.
     

    Cet homme aux traits durs, à l'expression emplie de sagacité perçante, tel qu'il apparaît sur les clichés de l'époque, a porté à bout de bras la destinée de son peuple pour lequel il ne désirait qu'une chose, une vie libre. Guerrier, il le fut jusqu'au tréfonds de l'être.

    Et pourtant, il n'y eut pas plus ardent défenseur de la paix que lui. Sa vie entière se passa ˆ essayer de trouver un terrain d'entente avec les Blancs et le gouvernement américain.

    Rares sont les chefs indiens qui déployèrent une semblable volontéde paix. Mais quand il dut livrer bataille, il le fit avec une rage féroce. La légende qui le poursuit fait de lui un homme-médecine, un sage, un "saint homme" peu enclin aux choses de la guerre. C'est en grande partie faux.

    Les témoignages laissent penser en effet que Sitting Bull avait un don de prophétie avéré, mais il fut aussi et surtout un homme de guerre, meneur de combats. C'est ainsi qu'il se distingua parmi les siens, et qu'il réussit, au milieu du XIXe siècle, être l'unificateur de plusieurs tribus des Plaines.

     

    Comme tout leader indien il tendit entre ses mains les deux pôles qu'on pourrait croire opposés de la conscience indienne : d'un côté, une spiritualité orientée vers la paix et l'entente avec tout ce qui vit, et de l'autre une éducation guerrière extraordinairement poussée et certainement rarement égalée.

    Sitting Bull fut un de ceux qui parvinrent peut-être le mieux à gérer cette apparente incompatibilité. L'envergure du personnage n'en est que plus marquante àune époque ou, côté blanc, tous ceux qui participèrent de près ou de loin à la "politique Indienne" du gouvernement américain ne furent que de médiocres figures, dont le principal souci était la carrière personnelle et l'obtention des faveurs gouvernementales, en espérant, pour certains, qu'elles finiraient bien par les hisser en haut de la hiérarchie sociale et politique, voire, ainsi que l'escomptait le général Custer, au rang de président des Etats-Unis.

    Custer paya de sa vie l'aveuglement que lui valut son extravagante ambition.

    L'image “http://www.nativeamericans.com/Sioux_Chief_-_Sitting_Bull.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

    Quelques années plus tard, ce fut au tour de Sitting Bull, dont l'autorité, devenue plus que gênante pour ses ennemis de tous bords, Blancs et Indiens, fut àl'origine de son assassinat, il y a plus de cent ans, en cette année 1890 marquée par tant de violences et de troubles, et dont le massacre de Wounded Knee fut, en quelque sorte, la sanglante apothéose. La famine eut raison de son courage et de sa force : les troupeaux de bisons avaient été détournés par des feux de plaines et plus personne n'acceptait de lui fournir des vivres.

    Il dut bien se rendre à l'évidence que presque tout le monde l'avait laissé tomber. La mort dans l'âme, il décida de rejoindre ceux des siens qui s'étaient déjà rendus, abandonnant leurs précieux chevaux, leurs armes, tout ce qui faisait leur prestance guerrière. Les journaux américains se firent l'écho de sa reddition et prétèrent à Sitting Bull ces paroles : "Notez que je suis le dernier homme de mon peuple à baisser les armes."

    Un de ses neveux qui l'avait accompagné jusqu'au bout, affirma qu'il n'en fut rien, et que, solitaire comme il était, fatigué, il n'avait pas eu le coeur à tenir de tels propos, son seul souci étant de savoir ce qu'il allait pouvoir obtenir des Américains pour son peuple. Le gouvernement décida de l'envoyer dans la réserve de Standing Rock (Dakota du Nord), où il fut assasiné en 1890

     

     

     

     


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