• Structure politique

    Structure politique



    L’utilisation de l’écriture débouche sur une organisation complexe de la société. Elle est administrée, de façon méticuleuse et tâtillonne, par un État monarchique et sacerdotal dirigé par un roi (lugal, « homme grand ») ou un prince (ensi, autrefois lu patesi).

    Le sumérologue Th. Jacobsen propose l’idée d’une démocratie primitive aux origines de Sumer. En s’appuyant principalement sur les mythes qui mettent en scène des assemblées où interviennent des héros, des hommes ou des divinités (épopée de Gilgamesh), il pense que la plus ancienne institution politique aurait été une assemblée d’hommes libres où des Anciens aurait géré des affaires courantes et lorsque le besoin s’en faisait sentir, auraient délégué des pouvoirs à un « en » pour des travaux importants ou à un « lugal » en cas de guerre. Dans ce système, les autorités religieuses et royales auraient pu se développer au détriment d’hommes libres.

    K. Wittfogel défend la thèse d’un Etat hydraulique. La civilisation sumérienne offre un exemple, parmi d’autres, de l’existence d’un pouvoir despotique exigé par la nécessité d’organiser et d’administrer un réseau de distribution de l’eau : il fallait répartir équitablement celle-ci, mais aussi obtenir par la corvée le travail nécessaire à sa création, puis à son entretien. Cette théorie pouvait facilement se fondre avec celle d’une démocratie primitive et le despotisme du pouvoir royal. Elle a été combattue, notamment après les recherches de R. McAdams, qui montrent que les réseaux d’irrigation de Sumer au début du IIIe millénaire ne nécessitaient pas un pouvoir coercitif, chaque agglomération n’ayant besoin que d’un territoire réduit pour subvenir à ses besoins. De plus, les historiens n’ont pas trouvé dans les textes la preuve que le despotisme oriental soit issu des problèmes liés à la gestion de l’eau, même si l’une des tâches royales a été d’assurer la construction et la gestion des canaux. Les recherches en ce domaine ne sont pas terminées et l’on peut se demander si l’aménagement régional de Mari, dont la réalisation a certainement exigé de très gros moyens en homme et en temps, a pu se faire sans un pouvoir coercitif, s’appuyant sur l’idée de l’Etat et de ses besoins.

    http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/ill/2007/08/14/v_7_ill_944571_07081514_sargon+x1p2_ori.jpg

     

    source wikipédia


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