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Par Kevlion le 11 Novembre 2008 à 10:21
J.F.Kennedy
Né à Brooklin (Etats-Unis) le 29/05/1917 ; Mort à Dallas (Etats-Unis) le 22/11/1963
Trente-cinquième président des Etats-Unis, John Fitzgerald Kennedy est resté à la tête du pays à peine trois ans. Prônant une coexistence pacifique au cœur de la Guerre froide, il a su faire face à la crise avec agilité. À l’intérieur, il s’est efforcé de relancer l’économie, s’est battu contre la ségrégation raciale et a favorisé la conquête spatiale. Malgré sa courte présidence, il laisse derrière lui l’image d’un homme gai, compréhensif, énergique et charismatique, un personnage sans doute transfiguré par une mort tragique, mais qui a sans conteste donné un nouveau souffle à son pays.
La face cachée de JFK
John Fitzgerald Kennedy a forgé tout au long de sa vie et de sa carrière politique un véritable mythe qui exerce encore son pouvoir près de 40 ans après sa mort. Sa politique de rapprochement avec le bloc soviétique ainsi que son combat pour les droits civiques et son idéal de la Nouvelle Frontière ont fait de lui l'un des plus grands présidents américains aux cotés de Washington, Jefferson, Lincoln ou encore Roosevelt.
Au delà de ses réalisations et se son idéal, Kennedy impressionnait par sa volonté, son charisme et son charme sans pareil qui faisait de lui un être d'exception. Comme tout mythe, le personnage et l'histoire de JFK possèdent aussi leur face cachée qu'on occulte volontiers pour faire de lui une icone. Tant sur le plan personnel que politique, on ignore souvent les dessous de la vie et de la carrière de celui qui fut le premier président catholique des Etats Unis.
Révélées peu à peu après sa dispariton, cet aspect de la vie de JFK a notamment inspiré le best-seller très controversé de Seymour Hersh intitulé "The Dark Side of Camelot "(La face cachée du clan Kennedy).
A l'image de nombreux témoignages et autres récits, ce livre montre une autre facette de la vie du fils prodigue des l'Amérique qui est par certains aspects moins reluisante que l'histoire officielle. Au niveau politique, on laisse également trop souvent planer des clichés sur l'action de JFK qui a été parfois bien moins idéaliste qu'on veut bien le laisser croire.La volonté paternelle
En fait, John Kennedy n'aurait jamais du faire la carrière politique qui a été la sienne et accéder au poste suprême de président des Etats Unis en 1960. Son parcours n'a en fait tenu qu'à un évènement tragique qui a ébranlé le clan Kennedy lors de la Seconde Guerre Mondiale. Il s'agit de la mort soudaine de Joseph Kennedy Jr dans le Pacifique qui a mis fin aux aspirations du patriarche Joe Kennedy de voir son enfant le plus âgé faire une brillante carrière politique qui aurait du le mener à la Maison blanche.
Ce désir ardent de voir sa progéniture diriger le pays provient notamment de l'échec politique de Joe Kennedy qui, par ses erreurs avait vu ses aspirations réduites à néant. Le père Kennedy avait pourtant connu durant toute sa vie un succès éclant dans les affaires, notamment dans le cinéma à Hollywood, qui lui avait permis de batir une immense fortune. Son accession au poste d'ambassadeur des Etats Unis à Londres à la veille de la Seconde Guerre Mondiale l'avait conforté dans son désir de grandeur politique. Cependant sa volonté de chercher un arrangement avec l'Allemagne nazie et ses critiques envers la politique étrangère de Roosevelt brisèrent net son parcours vers la présidence. Le magnat bostonien s'est ainsu vu contraint de porter tout ses espoirs sur ses enfants. John Kennedy, surnommé Jack, qui était le garçon le plus âgé du clan après Joe Jr s'est ainsi subitement vu attribuer le rôle qu'aurait du jouer son frère ainé. Lancé à coups de dollars et aidé par les relations de son père, John Kennedy réussit sans aucune difficulté à rentrer à La Chambre des Représentants en 1946 puis au Sénat en 1952.
C'est vers cette époque que JFK publie son ouvrage "Profiles in Courage" qui lui vaudra le prix Pulitzer. Il faut dire que son père achetait des milliers d' exemplaires pour que le livre soit un succès et qu'il reste parmi les best-sellers. On retrouve à travers cette exemple la tendance de Joseph Kennedy à jouer de sa fortune pour arriver à ses fins.
Dès 1946, il avait fourni des centaines de milliers de dollars en pots de vins et autres dépenses électorales pour garantir le succès de son fils John dans la course à La Chambre des Représentants dans sa région natale de Boston.Politicien au charisme sans pareil et au charme irrésistible, Kennedy ne pouvait se contenter de parcourir le pays afin de s'attirer les faveurs de la population pour parvenir à remporter le duel contre Richard Nixon, candidat républicain et vice président de Dwight Eisenhower.
Afin d'assurer le succès de son fils, Joe kennedy n'hésitera pas arroser généreusement les autorités locales de différents Etats clés lors de la course à l'investiture démocrate qui verra JFK triompher.L'élection truquée de 1960
Par la suite, Kennedy remportera l'élection de 1960 par la plus petite des marges (on parle de 118 000 voix) face à Nixon. Là encore les témoignages collectés depuis près de 35 ans donnent une vision beaucoup moins idéaliste de cette victoire au couteau.La thèse d'un accord entre Joe kennedy et le parrain de la Mafia de Chicago Sam Giancana visant à faire élire JFK revient très souvent pour expliquer le déroulement de cette élection. Alors que la marge entre les deux prétendants se limitaient à quelques milliers de voix dans de nombreux états, le succès de John Kennedy dans l'Etat de l'Illinois (dont la capitale est Chicago) est démesuré en comparaison.
En échange de l'aide de la toute puissante Mafia qui exerce une influence sans commune mesure à cette époque aux Etats Unis, Joe kennedy aurait promis une politique accomodante de son fils une fois élu à la Maison Blanche envers la Mafia et ses dirigeants qui étaient harcelés par le FBI depuis quelques temps.
Le père Kennedy qui était très lié au milieu du crime organisé notamment au temps de la prohibition durant les années 30 où il avait participé activement à la contrebande d'alcool était conscient du pouvoir de la Mafia qui exercait une influence certaine sur les syndicats et les entreprises et qui pouvait assurer le résultat d'une élection.Cette thèse corroborée par de nombreux témoins a également inspiré un ouvrage à deux proches du parrain Sam Giancana, livre qui relate la vie de ce truand sanguinaire d'origine sicilienne depuis ses débuts de tueur à Little Italy à son accession au rang de patron incontesté de la Mafia de Chicago.
Intitulé "Notre homme à la maison blanche", ce livre démontre bien le rôle prépondérant de la Mafia dans l'accession de JFK à la présidence.Malheuresement pour Giancana, leur "homme à la maison blanche" ne respectera pas cet engagement puisque, par l'intermédiaire se son frère Robert Kennedy qui a été nommé General Attorney (Ministre de la justice), sera mené la plus importante campagne anti-pègre de l'histoire américaine. Dans un enregistrement réalisé par le FBI en Décembre 1961, Giancana confie à des associés que les Kennedy n'ont pas tenu la parole de leur père.Pourtant JFK était très lié au célèbre crooner Frank Sinatra qui avait des liens très étroit avec le crime organisé dont Sam Giancana et qui a pu tenir le rûle d'intermédiaire entre la Maison Blanche et la Mafia. Dans le domaine affectif, Kennedy a eu une aventure avec une femme nommé Judith Campbell Exner qui été aussi la maitresse de...Sam Giancana. Elle servait notamment d'intermédiaire entre les deux hommes lors de transferts de fonds en direction du parrain de Chicago.
Révélée de nombreuses années après les faits par Judith Campbelle Exner, cet affaire était pourtant connu du FBI grace aux écoutes téléphoniques.La police fédérale possédait en effet par l'intermédiare de son patron J. Edgar Hoover des informations explosives sur les Kennedy notamment sur la vie sentimentale de JFK qu'on ne peut pas qualifier de morale tant il a trompé sa femme Jackie.La présidence
1)Le soutien de Bobby.
Il convient de souligner le rôle primordial de Robert Kennedy joué auprès de JFK pendant sa présidence. Bobby a toujours tenté de protéger son frère ainé de ses adversaires mais aussi des conséquences des frasques de John qui pouvait à tout moment porter atteinte à son image. En effet les laisons de JFK avec de nombreuses femmes telles Marilyn Monroe pouvaient ruiner l'image idéaliste qu'on avait de JFK.Bien qu'il n'ait jamais été homme de loi, Robert Kennedy obtiendra le poste de clé de Ministre de la Justice qui lui donnera un pouvoir important pour garder hors d'atteinte les secrets du président et controler le FBI et sa collection d'informations nuisibles à JFK détenus par son célèbre patron J. Edgar Hoover.
2)Les dessous de la politique contre Cuba.
Bobby Kennedy héritera également de la lutte contre Fidel Castro et son régime communiste à Cuba. Après l'échec cuisant du débarquement de la Baie des Cochons en Avril 1961 qui visait à renverser Castro par un débarquement d'exilés cubains anti-castristes soutenus par la CIA (service secret américain), le gouvernement Kennedy décide de changer de politique vis à vis du régime castriste. Bien qu'il endosse publiquement l'echec de cette opéation prévue de longue date sous la présidence d' Eisenhower, JFK prétend en privé que la CIA lui a menti et désire ardemment la détruire "en mille morceaux".
Dorénavant priorité sera donné aux actions ponctuelles de guérrilla contre Cuba. C'est dans cette logique de destabilisation que se met en place une opération sans précédent visant à se débarasser du révolutionnaire cubain. Le sud des Etats Unis et notamment la Louisiane et la Floride voient se multipilier les camps d'entraînements clandestins rassemblant anti-castristes convaincus, membres d'organisations d'extrème-droite anticommuniste et membres de la Mafia sous la protection du gouvernement Kennedy qui agit par l'entremise de la CIA. La Mafia et le gouvernement collaborait activement pour éliminer Castro.En effet la Mafia avait beaucoup perdu avec la Révolution cubaine de 1959 qui a mis fin à ses activités illégales très juteuses comme les casinos qui faisaient de Cuba un eldorado et une source de profit considérable.
La crise des missiles de 1962: conséquence directe de la politique Kennedy.
Révelées dans les années 70, cette collaboration étroite ente la mafia et la CIA s'intégrait dans le plan d'action secret Mangouste décidé par les Kennedy.La fameuse crise des missiles qui éclate en Octobre 1962 est une conséquence de ce plan de subversion.
En effet les dirigeants soviétiques ont vent de cette opération et intensifient leur assistance à leur petit frère cubain notamment au niveau militaire. Nikita Khrouchtchev, premier secrétaire du Parti communiste et dirigeant de l'URSS depuis la mort de Staline, menace directement les USA d'une attaque nucléaire en cas de nouvelle tentative de renversement du régimede Fidel Castro.Alors que les avions espions américains révèlent la présence de sites d'installation de missiles sur le sol cubain, l'embargo total est décidé par Washington alors que la force nucléaire américaine est activée et prête à répondre à toute attaque soviétique intensifiant par la meme le risque d'un terrible conflit nucléaire. L'heure est grave pour l'administration Kennedy.
Malgré l'accord de dernière minute conclu entre les deux pays le 28 Octobre 1962 qui fait de Kennedy un héros, il faut savoir que c'est la politique qu'il a lui meme décidée qui a provoqué cette crise majeure. L'installation des missiles russes n'étant qu'une réponse aux menaces que faisient pesées l'opération Mangouste sur Cuba.
Néanmoins cette crise aboutira au démantèlement des sites militaires soviétiques sur l'île et à la promesse de JFK de ne plus tenter d'intervention contre le régime de Fidel Castro.En fait il semble que JFK décide de changer radicalement de politique vis à vis du voisin cubain. Dans la perspectice de la prochaine élection, Kennedy pense qu'il faut renouer le dialogue avec Castro afin d'éviter le risque de guerre nucléaire.Lors de la crise des missiles, JFK avait montré vigoureusement sa volonté de ne pas céder face aux "faucons" du gouvernement et de l'armée qui pronaient l'usage de l'arme nucléaire. Plusieurs projets sont dès lors entrepris pour renouer le dialogue avec Cuba.
Le revirement soudain vis à vis de Cuba:
Ce revirement politique signe donc l'arrêt de mort du plan secret contre Cuba comme le montre les interventions du FBI qui, sur ordre de Washington, procède à la fermeture de camps (comme celui de No Name Key en Floride en Mai 1963).Le camp de Lake Ponchartrain proche de la Nouvelle Orléans(Louisiane) qui était fréquenté par de nombreux suspects dans l'assassinat de JFK durant l'été 1963 et selon toute vraisemblance par Lee Harvey Oswald en personne est également soumis à la perquisition des agents fédéraux.
Cette volte face de JFK et de son frère Robert intensifie la colère de certains membres de la CIA qui avaient déjà payés les frais du désastre de la Baie des cochons. Certain d'avoir été trompé par l'agence, John Kennedy n'avait pas hésité à renvoyer les principaux dirigeants de la Central Intelligence Agency en poste depuis des années tels Allen Dulles (qui fera parti de la Commission Warren), ou Richard Bisell qui s'occupait des opérations contre Cuba. Le revirement soudain de politique accentue les rancoeurs contre un président qui cherche en parrallèle à saper le pouvoir de l'agence. Les exilés cubains anti-castristes ainsi que l'extrème-droite américaine considère également cette décision comme un signe de molesse et comme une trahison de Kennedy. Ce dernier devient alors l'homme à abattre.
Le Vietnam: JFK aurait-il pu éviter l'engagement américaine et le conflit?
Ce désir de parier sur la paix de JFK qui s'est matérialisé entre autres par le dégel des relations avec l'URSS aurait peut etre pu donner une autre tournure aux évènements en Asie du Sud Est et plus exactement au Vietnam.
Bien qu'impliqués depuis plusieurs années dans les tensions entre le Vietnam du Nord pro-communiste et le Vietnam du Sud soutenu par Washington, les USA ne se sont pas engagés massivement sur le plan militaire en dépit de l'envoi d' instructeurs et autres militaires chargés d'encadrer les forces armées de leur allié du sud. LA CIA quant à elle est bien présente dans les environs de Saigon.Vraisembablement JFK ne souhaitait pas une intervention directe de son pays au Vietnam. En effet ne déclarait il pas quelques mois avant son assassinat: "C'est leur guerre, c'est à eux de la gagner ou de la perdre". On sait également que le président catholique avait signé un mémorandum qui prévoyait le retrait d'un millier de soldats US à court terme. Pour beaucoup de chercheurs, historiens et à l'occasion cinéaste comme Oliver Stone, le réalisateur du film JFK et ancien du Vietnam, cette mesure n'était que le premier pas d'un retrait américain qui aurait ainsi éviter le conflit sanglant que l'on connait et par la même les 59000 soldats américains tués en Asie du Sud Est.
On ne peut bien sur pas refaire l'histoire et se perdre en conjectures hypothétiques.Néanmoins nous pouvons etre sûr d'une chose. Moins d'une semaine après l'assassinat de Dallas, le successeur de Kennedy, Lyndon Baines Johnson, annule ce Mémorandum de retrait. Quelques semaines plus tard, l'accident du golfe du Tonkin donne un prétexte aux Etats Unis et à Johnson pour basculer véritablement dans le conflit et s'engager massivement au Viet nam.En dépit des milliers morts et des horreurs, le complexe militaro-industriel américain se frotte les mains. Les débouchés de la guerre sont énormes ce qui évitera à de nombreuses firmes d'armement controlées pour certaines par la CIA de connaitre la faillite qui se profilait à l'horizon.
source:http://pagesperso-orange.fr/alan.hirt/nouvelle13.htm
Kennedy assasiné par des membre de la CIA?
d'autres complots comme celui du frère du président Kennedy
et d'autres comme la princesse diana
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